02/01/2017

Toilettes sèches

Bien conscient de l'intérêt environnemental et économique des toilettes sèches, je savais que je n'allais pas y échapper. Beaucoup moins consommatrices en eau, moins polluantes et génératrices de compost ; j'avais tout à y gagner – et la planète aussi [1]. Mon choix s'était alors porté sur les TLB : "Toilettes à Litière Biomaîtrisée". Derrière ce nom aux allures savantes se cache un usage d'une simplicité remarquable.
Abonné à la procrastination, il m'arrive quand même de me mettre un bon coup de pied à l'arrière-train et de réaliser de vieux projets, dont les toilettes sèches faisaient partie. Maintes fois repoussées, envisagées, réenvisagées, puis mises au placard, j'ai finalement décidé de me retrousser les manches et de concrétiser cet outil plein de bon sens. Il m'a fallu tout d'abord trouver des plans, la bricole n'étant pas mon fort. Après trois clics sur la toile, je tombais sur le modèle proposé par Ooreka [2], dont la construction est parfaitement détaillée. Seulement, une fois construites, les toilettes se sont avérées un peu hautes. Si c'était à refaire, je pencherais maintenant pour de plus petites [3], bien que les précédentes fassent largement l'affaire.
Un aller-retour au brico du coin (50€) et une poignée d'heures plus tard, les toilettes avaient pris forme. 

Les fameuses toilettes sèches et le bac à copeaux placés à côté des anciennes toilettes
 
Récupérer un seau de bonne dimension puis trouver un menuisier et ses précieux copeaux ont été les deux étapes les plus longues pour la mise en place finale. Par la suite, il m'a fallu prévoir un endroit dans le jardin qui accueille le contenu des toilettes. A l'aide de 3 palettes, du grillage à poule et une heure et demie, le tour était joué ! De bonnes pratiques de compostage seront à respecter pour le bon fonctionnement de cet épandage [4].
 
Le lieu de compostage des toilettes sèches (début d'utilisation)
 
Il a ensuite été nécessaire de passer le cap en installant ces fameuses toilettes à l'intérieur de la maison (salle de bain) : "ça va puer, ou ça ne va pas puer ? Telle est la question". En respectant des conditions d'utilisation décrites sur le site Eautarcie [5] et résumées ci-dessous, nous n'avons remarqué aucune odeur nauséabonde, si ce n'est celle du bois émanant des copeaux (autant dire qu'il y a pire !).
On se fait parfois tout une montagne d'un petit changement d'habitude, alors j'invite tous ceux qui hésitent encore à franchir le pas. Ici, on se sent plus léger ! Le site Eautarcie [6] est une mine d'informations sur ce sujet et pour la gestion durable de l'eau qu'il est très intéressant d'aller visiter.
 
Notice d'utilisation à la maison, inspirée des différents sites en lien :
1 - Au fond du seau, placer environ 5cm de copeaux de bois.
2 - Utilisation normale des toilettes (urines + matières fécales) durant 1 semaine environ. A chaque utilisation, recouvrir de copeaux de bois (env 25 cl) puis ajouter 3 petites pulvérisation d'un mélange eau (1 l) + 1 goutte d'huile essentielle au choix.
3 - Quand cela devient nécessaire, déverser le contenu du seau à l'emplacement dédié dans le jardin. A chaque déversement, essayer d'intégrer des feuilles mortes, des branchages fins, de la paille, etc. Ou tout autre ingrédient compostable "sec" puis bien mélanger en surface avec un bâton (sur 10cm environ).
4 - Bien nettoyer le seau, le sécher et revenir au point n°1 sans oublier de se laver les mains (un second seau peut s'avérer très pratique durant le séchage du premier).
5 - Accumuler le déversement des toilettes sèches de nov à nov puis retourner l'intégralité du tas, le recouvrir de paille puis de branches, afin de laisser composter 1 année supplémentaire sans y toucher [7].
6 - L'or brun issu du compost pourra ensuite être utilisé.
 
Références :