19/09/2015

Fin du pétrole - 2 bloggers à suivre

Je suis régulièrement deux bloggers au sujet de la fin du pétrole.
Le premier, Matthieu Auzanneau, fait le lien entre économie et déplétion pétrolière. Son dernier article en date est vraiment à lire.
Le second, dont j'ai déjà partagé certains articles est Benoît Thévard, qui outre de discuter de la fin proche de notre société pétro-dopée, développe des éléments de la transition. Son dernier article est également très intéressant.

14/09/2015

Zombies en voiture

Je suis encore troublé par ce que j'ai vu il y a quelques jours. Pourtant, j'avais déjà connaissance des écrans incrustés dans les appuis tête des voitures, qui permettent aux enfants de regarder docilement leur dessin animé favori pendant que les parents mènent le trajet ; mais là j'ai pu observer deux bambins en pleine utilisation. Je crois que le terme de "zombie" n'est pas trop fort pour les qualifier. Chacun muni de son casque, coupé de la réalité et le regard flottant, les deux êtres semblaient vidés de toute vie. Plus rien ne les animait, ni même un battement de paupière. Les yeux écarquillés, stoïques, la pâle projection bleue de l'écran teintant leur peau livide ; aucune interaction possible avec l'extérieur qui continuait de tourner.
J'entends d'ici les justifications : "au moins ils ne se chamaillent pas pendant qu'on roule, ils sont calmes". C'est vrai qu'ils sont calmes. Même inexistants. L'écran détourne leur nature d'enfant. Un enfant joue, crie, saute, se chamaille, se fait réprimander s'il va trop loin. On lui indique nos propres limites qu'il teste sans arrêt. Avec l'écran, on leur impose d'être une statue contre leur gré, sans les occuper de façon plus intelligente. Si les petits aiment tirailler, chercher, c'est pour construire des relations, des liens avec leurs parents, des liens fraternels. Ces maillages si forts dont ils jouiront de la puissance avec l'âge. Les inhiber de cette manière ne leur rend pas service, loin de là. Ils bâtissent leur imaginaire, leur idéal, à partir de ce que déverse cet écran, en dehors de toute réalité. Ils sont déconnectés du réel, mais restent connectés au virtuel en permanence...

11/09/2015

Les récoltes de la honte


A toujours vouloir le moins cher du moins cher, on en oublie les conséquences. Surtout lorsqu'on remet notre confiance dans les mains des grandes enseignes de super/hyper marchés. La traçabilité est alors perdue, voire faussée, afin d'occulter les conditions déplorables dans lesquelles sont produits les aliments au rabais. A qui profite cette misère ? A ceux qui vendent le moins cher.
Le reportage de Cash investigation "Les récoltes de la honte" plonge dans ce monde odieux des prix bas pour mettre en lumière "l'esclavage moderne", une exploitation de la misère au profit de la grande distribution. Une réalisation au goût particulier, mais un journalisme honnête dont le fond mérite reconnaissance.

05/09/2015

En cohérence


Il est difficile de vivre en cohérence avec ses idées, ou en harmonie avec ce qu'on aimerait faire et voir dans ce monde. Bien des obstacles sont dressés, et bien des tentatives de les franchir ont échoué. Cette volonté de vivre selon un idéal peut survenir d'une révélation. Un jour, on se rend compte que ce système ne tourne décidément pas rond, mais que nous en sommes l'un des rouages. Faire basculer son mode de vie vers quelque chose de cohérent, de durable, apparaît alors. Mais peut-on réellement - à la manière d'un interrupteur sur lequel on appuie - changer presque instantanément cette existence ?
Bouleverser sa vie ne peut se faire en un clic, car au risque de ne pas avoir bien cerné les contours, les tenants et les aboutissants d'une nouvelle façon de prospérer. Déjà parce-que sa révolution intérieure ne se fait pas en un éclair, mais qu'elle est l'accumulation lente de strates d'informations, de savoir-faire, de mœurs qui évoluent ; cela ne se produisant pas furtivement mais comme la construction d'une nouvelle bâtisse solide et intégrée à son environnement.
Je suis donc loin du sommet de la montagne (cet "idéal de vie") qu'il me reste à atteindre. Cependant, chaque jour je fais un pas de plus avec force et conviction, un pas qui s'encre dans le sol et qui ne revient pas sur son ancienne trace. L'important est d'amorcer la marche avec ce premier pas, puis de garder le cap, quel qu’en soit le chemin emprunté. Progressivement, mon quotidien évolue vers cet objectif que j'estime meilleur pour tous, ainsi que pour mon bien-être intérieur (sentiment à ne pas écarter).
Nous sommes à une époque charnière, voyant que la caverne d'Ali Baba se referme. Pourvu qu'on ne se coince pas la main dans la porte ou qu'on la prenne en plein visage ! Nous pouvons éviter cela, mais il nous reste tout à faire. Construisons ce monde résilient à l'aide des solutions (déjà) présentes et celles que nous avons encore à inventer. Ensemble, tendons vers cette cohérence. Chacun souhaiterait ce changement tant attendu mais se sent impuissant. Ensemble. C'est un vecteur d'énergie puissant. La force motrice qui dépasse l'individualité, qui nous permettra de cheminer avec sûreté et de lutter dans l'engouement contre les barrières en tout genre. Alors, peut-être qu'un jour nous vivrons ensemble en cohérence avec nos idées ?