30/05/2008

Le mauvais imprévu (sur Back in black - ACDC)

Lorsque l’imprévu ponctue la vie,
Il est rare qu’au moment venu je souris,
Instant pénible, voyage en galère,
Les tambours de mon cœur battent misère.

Lorsque l’imprévu n’est que trace de mémoire,
Il est saisissable et vécu dans le tard,
C’est alors qu’il emplit mon cœur d’un fruit
Vieilli d’amertume s’appelant nostalgie.

24/05/2008

Mon âme soeur

Par où commencer pour vous parler d’elle ? Je ne me souviens même pas de notre première rencontre, j’étais bien plus qu’enfant. Pourtant, elle me berçait déjà très probablement et je devais la suivre de manière maladroite. Elle, qui m’est toujours restée fidèle, au-delà de toutes autres aventures, pour le moment vouées à l’échec. Elle reste cependant là, elle me tend la main et me réconforte lorsque je suis triste ; pousse ma joie au maximum dans les moments de gaieté, bien souvent en la parodiant.
J’essaie tant bien que mal de l’amadouer, de l’utiliser pour en tirer les essences mêmes. D’autres, trop nombreux, s’y sont lancés bien avant moi et ont réussi tellement de merveilles avec elle ! Je ne suis qu’un emprunté en sa compagnie et le peu de réussite que je peux avoir me donne de la fierté.
Je préfère bien plus l’écouter et la laisser faire. C’est un plaisir totalement différent. Elle peut être habillée de n’importe quelle manière, il y a continuellement quelque chose d’indéfinissable en elle qui me flatte. Sa beauté est purement intérieure, elle ne cherche pas à duper. Néanmoins, il est arrivé, et malheureusement il arrive de plus en plus qu’on se serve d’elle pour tromper. Une horde de maquereaux arrive à en tirer profit. Mais je sais que cela reste superficiel et que le fond est intact. Heureusement ! Je souhaite évidemment ne pas me tromper en écrivant que la créativité faisant son charme premier persistera.

Connaît-on d’ailleurs le moment même où elle est venue au monde ? Qui était là lorsqu’elle a poussé ses premiers cris ? Quel était son but primaire ? Est-il le même depuis toujours ou a-t-il changé de cap ? Est-elle uniquement là pour nous divertir ou nous soigner ? Toutes ces questions la rendent irrésistible.
La musique est pour moi cette sensation indispensable. Sa fidélité véritable me conforte, je suis heureux de vivre cet engagement éternel qui a pimenté et égayé ma vie depuis le début. De plus en plus, j’apprends à la connaître en détail, embellie de toutes ses subtilités qui en font sa grandeur. Je ne la connaîtrai jamais par cœur, heureusement ; avantage qui fait qu’elle continuera à me surprendre.

16/05/2008

Sempiternel trésor (sur Gipsy project - Sara Lazarus)

Ce sourire sempiternel,
Orné de deux étincelles,
Pétille la morosité
D’une vie abîmée.

Qu’il dure et efface
Le doute dans la glace ;
Qu’il m’égaye encore,
Sempiternel et doux trésor.

11/05/2008

A Dam (sur Hotel California - The Eagles)

Dans le noir, éclairé par les rivages du port,
Je quitte véritablement la capitale des plaisirs ;

A Elles, s’appropriant contre dû de parfaits inconnus,
A ces lieux où l’esprit se dissipe avec le brouillard,
A ces rues étriquées où se frôlent les ethnies,
A ces démarches titubantes provoquant la rencontre,
A ces rires incessants le long des canaux entrelacés,
A ces désirs assouvis dont la tête est apaisée ;

A Dam, fière Dame, adoucissante exaltation.

07/05/2008

Femme au violon (à Anne-Sophie Mutter)

Quand tes bras se courbent sur le bois vernis,
Que tes hanches ondulent au son des ouïes,
Ta tête, fièrement, impose le tempo,
Crissement jouissif frémissant la peau.